L’intégration de la dimension genre au MPAE
La vision de croissance et de transformation dénommée « Fisandratana 2030 » du Président de la République Hery RAJAONARIMAMPIANINA a prôné l’équité comme l’un des 7 vertus cardinales de la bonne gouvernance. L’équité au genre aide à atteindre les objectifs de développement durable.Le Ministère auprès de la Présidence en charge de l’Agriculture et de l’Elevage porte son intérêt à la question du genre et au souci de réduction des inégalités entre hommes et femmes dans ses politiques et programmes de développement du secteur agricole dans son ensemble. Il s’est d’ailleurs engagé à relever le défi. L’intégration de la dimension genre se manifeste même sur les postes à responsabilités : 01 femme sur 03 Directeur Général, 11 femmes sur 40 Directeurs, 06 femmes sur 14 chefs institutions et Projets, 73 sur 170 chefs de service et 39 sur 96 chercheurs.
Les femmes sont l’épine dorsale du développement des économies rurales et nationales. 43% de la population active agricole dans le monde sont des femmes, qui culminent à 70% dans certains pays. Les femmes jouent des rôles multitâches dans la production agricole, l’élevage, la pêche et l’aquaculture. Dans la plupart des sociétés dans lesquelles elles sont responsables de la plupart des ménages et l’éducation des enfants, ce qui est une charge de travail supplémentaire pour lequel elles ne sont pas payées. Globalement, la charge de travail des femmes rurales dépasse celui des hommes et elles sont souvent moins payées que les hommes pour le même travail. Si on donne aux femmes un accès équitable aux ressources productives de la même manière que les hommes, cela pourrait avoir des impacts considérables sur la production agricole, induisant ainsi à la réduction de la pauvreté.
Les 1088 femmes du MPAE qui sont au service du développement rural ont participé activement à la célébration de la journée mondiale de la femme dont le thème de cette année est « L’heure est venue : activistes rurales et urbaines transforment la vie des femmes. »
De même, en cette semaine de la femme, des conférences sont tenues par le Directeur Général de l’Administration, de la Programmation et du Budget (DGAPB), Madame Bebe RAZAIARIMANANA sur « le genre et la faim zéro » le vendredi 09 mars à 9h à la salle Azalée du palais de sport, et une autre sur « le MPAE, créateur d’opportunités en agri-business pour les femmes » qui se déroulera le samedi 10 Mars à 14h au Palais de sport.
Plus de la moitié des femmes malgaches fait partie de la population rurale. 90% de la transformation des produits Agricoles sont assurées par les femmes. Afin de contribuer à une augmentation des niveaux de production et la productivité, il est nécessaire de fournir un soutien aux organisations et aux agriculteurs de ces femmes qui font la promotion de nouveaux programmes conceptuels et de développement et qui contribuent à la mise en œuvre de nouvelles idées par les femmes en vue de la diversification activités génératrices de revenus et la fourniture d’autres services dans les zones rurales. C’est dans cette optique que le MPAE oriente toutes ses activités.
En voici les réalisations en 2017 du MPAE pour les femmes :
-La Direction Générale de l’Elevage (DGE) a procédé à la dotation de 5.000 poulets Gasy aux 210 femmes des 6 Régions.
-La Direction du Génie Rural (DGR) : Appui à la mise en place des Banques de Semences Communautaires, Réhabilitation et construction des infrastructures agricoles, Projet de Réhabilitation du Périmètre agricole PC 23, Mise en œuvre de la stratégie d’adaptation de la filière sucre : 50% des bénéficiaires sont des femmes ;
– La Direction d’Appui au Développement des Filières Végétales (DADFV) a distribué 62 400 sachets de CUMA auprès des bénéficiaires (100% féminins) et a formé 66 femmes sur la production et transformation de diverses cultures.
-La Direction d’Appui au Secteur Public Privé (DASPP) : Plus de 330 Organisations de producteurs dont 30 à 100% sont des femmes ;
– La Direction de la Formation Agricole et Rurale (DFAR) a mis en place 7 Centres d’Appui et de Formation Professionnelle Agricole (CAFPA), situés dans 7 régions dont 4 de ces centres sont dirigés par des femmes ; et, 6 Ecoles de Formation de Technicien Agricole (EFTA), situées dans les 6 ex Provinces de Madagascar dont 2 de ces écoles sont dirigées par des femmes ;
– La Direction de la Promotion et du Développement Rizicole (DPDR) 75% de l’équipe technique de la direction est formée par des femmes ;
-La Sécurité Alimentaire au niveau des ménages (SSAN) : Analanjirofo, distribution de 550 unités de petits matériels, 1500 sachets de semences potagers, 20 kg de semences haricots pour 100 femmes bénéficiaires
– Le Projet Appui aux Organisations Professionnelles et aux services Agricoles (AROPA) avec ces 75 000 ménages bénéficiaires dont 80% des femmes bénéficiaires sont affiliées aux 3727 OP (Organisations paysannes) et bénéficient des appuis du projet (formation, conseils de proximité, matériels…) ; et 40% des Paysans Multiplicateurs de Semences (soit 334 PMS) sont des femmes.
-Le Projet de Croissance Agricole et Sécurisation Foncière (CASEF) : 13 554 de certificats fonciers au profit de 7 048 bénéficiaires dont 1 551 sont des femmes ; 27 femmes responsables communales formées sur la Gestion Foncière Décentralisée ; et 20 femmes Inspecteurs Sanitaires et Phytosanitaires et Contrôleurs Phytosanitaires ont reçu un renforcement de capacités ;
-Le Fonds de Développement Agricole (FDA) : 5 690 de bénéficiaires au sein des associations des producteurs dans le secteur Agriculture, Elevage et Pêche ;
– Le Projet PAPRIZ 2 :Jusqu’en 2016, nombre total des femmes formées dans les 5 Régions initiales : 9 887 dont 3 774 femmes c’est-à-dire 38,17%.
– Le Projet PROSPERER : Groupement Villageois d’entraide Communautaire (GVEC PROSPERER)3001 membres dont 65% des femmes ;
-Le Programme de Formation Professionnelle et d’Amélioration de la Productivité Agricole (FORMAPROD) : 6 215 jeunes femmes formées aux métiers agricoles et ruraux, 27 associations féminines regroupant 391 femmes et jeunes femmes
La formation des femmes rurales est très importante, en particulier avec l’adoption de techniques agricoles modernes qui sont adaptées aux conditions locales et qui utilisent les ressources naturelles de manière durable, en vue de parvenir à un développement économique sans dégrader l’environnement dans l’optique du changement climatique.
Date: 08/03/2018
Source: CCRM/MPAE
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