Gestion phytosanitaire intégrée, base de l’économie rentable

Pour résoudre le problème d’insuffisance et de non-disponibilté des produits et matériels phytosanitaires qui prévaut dans la Région d’Androy et d’Anosy, un atelier sur l’amélioration de la stratégie de la mise en place de la gestion phytosanitaire intégrée (GPI) dans ces deux régions en partenariat avec le Ministère de l’Agriculture par le biais de la Direction de la Protection des Végétaux (DPV), les partenaires d’appui à la mise en œuvre du programme ASARA et AINA financés par l’Union Européenne et le Programme AROPA s’est déroulé à l’Hôtel IBIS le 11 août 2015.

1_SANLa Deutsche Gesellschaft für Intenationale Zusammenarbeit (GIZ) a mis en œuvre depuis 2013 le projet « Résilience par Chaînes de Valeur » cofinancé par l’Union Européenne (UE) et le Ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement de l’Allemagne (BMZ). L’objectif de ce projet est d’améliorer la résilience de la population rurale à l’insécurité alimentaire en augmentant le revenu à travers la formation des chaînes de valeur notamment les filières caprin, miel, ricin et haricot/niebé. En effet au cours des dernières années, les faits suivants ont été constatés : premièrement, la faible maîtrise et le faible taux d’adoption de méthodes intégrées de gestion phytosanitaire par les producteurs et les agents ; deuxièmement, l’utilisation démesurée des pesticides chimiques sans tenir compte des périodes de traitement critiques ou des doses préconisées ; et troisièmement, l’insuffisance des revendeurs de pesticides certifiés et homologués. Parfois les produits vendus ainsi que les doses conseillés aux usagers ne conviennent pas aux problèmes phytosanitaires. Ainsi, la mauvaise maîtrise de la gestion phytosanitaire combinée à l’insuffisance et la non-disponibilité des moyens de lutte (produits et matériels phytosanitaires) faute de l’absence de revendeurs, constitue un des principaux problèmes qui entravent le développement des filières agricoles dans le Sud et l’Extrême Sud de Madagascar. C’est la raison pour laquelle une convention a été faite entre la GIZ et la DPV durant la période mai 2015 au mois de juillet 2016 afin de renforcer la gestion phytosanitaire intégrée dans la Région Androy et Anosy.

2_SANDeux ateliers régionaux ont été déjà organisés à Ambovombe en juin et à Fort Dauphin en juillet, durant lesquels la stratégie de la gestion phytosanitaire intégrée a été validée ainsi qu’un plan d’action avec responsabilité a été formulé. Cet atelier à Antananarivo est faites d’une part, pour partager les résultats de ces 2 ateliers aux différents acteurs intervenants dans le domaine à savoir l’Agence Nationale de Contrôle Officiel des Semences et Plants (ANCOS), le Centre de Recherche National FOFIFA, l’USCP-ASARA, les firmes productrices et importatrices de produits phytosanitaires à Madagascar, les firmes importatrices et productrices d’engrais chimiques et biologiques à Madagascar, les représentants des centres de multiplication de semences, le opérateurs des programmes ASARA et AINA dans les 2 régions ; et d’autre part, pour la mise en place d’un dispositif de gestion phytosanitaire intégrée des cultures dans les 2 régions. Ce GPI implique de protéger efficacement les cultures contre les attaques dans un souci de préserver l’environnement et suivant un processus économiquement rentable.

3_SANActuellement, outre la filière Miel et Caprin, la GIZ touche 4500 producteurs de ricin dont 900 femmes dans l’Androy et 2500 producteurs de haricot, dont 1 000 femmes dans l’Androy.
Source:SIC/SG
Date:12/08/2015
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