L’Etat prêt pour la lutte antiacridienne.

Le MPAE a organisé un atelier de validation de la stratégie de lutte préventive antiacridienne les 24 et 25 octobre 2016 à l’hôtel le Palétuvier Tuléar. Il a pour objectif d’améliorer le dispositif de lutte antiacridienne à Madagascar afin de prévenir tous risques de déclenchement d’un fléau ou d’une nouvelle invasion.

Madagascar a terminé au mois de juin dernier la mise en œuvre d’un programme triennal en réponse aux invasions acridiennes coordonné par la FAO. Les résultats obtenus ont été satisfaisants et la situation de rémission est atteinte. La lutte acridienne est actuellement prise en charge par l’Etat Malagasy qui a jugé nécessaire de mettre en place une stratégie de lutte préventive pour maintenir la phase de rémission.

Le MPAE s’engage à mettre en place cette stratégie. En organisant cet atelier le MPAE marque ainsi sa volonté de résoudre le problème  causé par les criquets et atteindre ses objectifs. Tous les acteurs de la lutte acridienne ont participé à l’atelier, les agents et techniciens du CNA (Centre national antiacridien), les représentants de la FAO, les autorités locales des régions les plus touchées et les responsables du MPAE mené par son Ministre SEM Rivo RAKOTOVAO. Des travaux de groupes ont été organisés. C’était l’occasion pour les participants de discuter, d’évoquer les difficultés rencontrées lors des dernières années et apporter ainsi les solutions pour la réussite de cette nouvelle stratégie.   L’objectif général de cette stratégie de lutte préventive  est de maintenir la population acridienne dans l’aire grégarigène en dessous du seuil de grégarisation en empêchant leur multiplication et leur recrudescence. A l’issue de ces deux jours, une nouvelle stratégie est adoptée ainsi qu’une ébauche de plan d’action.

Cette stratégie de lutte préventive s’articule autour de trois axes stratégiques : un système de surveillance efficace et performant, un système décisionnel performant et un système d’intervention rapide et ciblée, dont les activités reposent sur l’amélioration du cadre institutionnel et le dispositif de gouvernance  de la Lutte antiacridienne, l’amélioration de l’efficacité du dispositif opérationnel de lutte antiacridienne et la pérennisation du financement du dispositif de lutte antiacridienne.

L’Etat Malagasy dispose donc de tous les atouts nécessaires pour réussir une lutte préventive. Outre la validation d’une nouvelle stratégie, il possède les capacités humaines et matérielles pour mettre en œuvre de façon durable et efficace cette nouvelle stratégie. En effet tout au long de la dernière campagne triennale de nombreuses séances de renforcements de capacité en gestion acridienne  ont été réalisées par des experts nationaux et internationaux ayant une longue expérience. Madagascar dispose actuellement  d’un magasin de stockage de pesticide et de traitement de fut vides  répondant aux normes internationales installé dans le sud à Andranomena, dans la Commune Rural de Betsinjaka. Tous les matériels qui ont été acquis durant les 3 ans du programme triennal, outils de transmission et d’analyse de données acridiennes ainsi que les moyens roulants (véhicule 4*4 et camions) et équipements utilisés (Pulvérisateur et Ulvamast) par la FAO sont  remis à l’Etat Malagasy.
Par ailleurs La CNA dispose déjà de 70 000 l de pesticide et d’un fond de 1,5 milliard d’ariary pour pouvoir assurer la lutte dans les prochains mois.
Mais la lutte acridienne n’est pas l’affaire d’une personne ni d’une entité. Selon le Ministre du MPAE  Il nécessite la contribution et l’implication  de tous les acteurs Gouvernement, institutions, PTF et les paysans, les premiers concernés et les plus vulnérables.
Source: SICD/DSI/MPAE
Date: 31/10/2016
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