Lutte contre les mésusages du MPA.

Un atelier sur l’interdiction de l’utilisation de l’hormone MédroxyProgesteroneAcétate (MPA) dans l’élevage se tient à l’Hôtel le Pavé Antaninarenina le 19 et 20 juillet 2016. L’objectif de cet atelier est d’élaborer les stratégies et un plan d’actions axées sur les contrôles de distribution du MPA afin d’assurer leur utilisation à sa principale cible et non chez les animaux.

Une étude menée dans le cadre de contrôle des résidus dans les viandes de porcs, dans 7 abattoirs malgaches, a mis en évidence la présence du MPA. En effet, des échantillons positifs ont été observés dans 66,7 % des Districts inclus dans l’enquête et dans 87,5% des Régions étudiées, confirmant une utilisation généralisée de ces médicaments humains non autorisés en élevage (Residues of MedroxyGrogesterone Acetate detected insows at a slaughterhouse, Madagascar Vincent Porphyre et al 2013).

Suite à cette étude, une enquête menée par l’USAID a relevé que certains éleveurs pour engraisser leurs porcs font recours à l’utilisation d’un produit contraceptif destiné pour les humains. Selon les résultats de l’enquête, le produit contraceptif utilisé est « la Confiance » un équivalent de Dépoprovéra qui contient le principe actif MPA, distribué à travers le Marketing social et dont la fuite se situait au niveau des dépôts de médicaments.

Cette pratique et ses conséquences sont un problème de santé publique à Madagascar.De même, l’administration de substances anabolisantes aux animaux destinés à la consommation humaine est interdite suivant la Loi N°2006-030 sur l’Elevage à Madagascar. Il est à noter que l’élevage porcin avec un cheptel de plus de 1,5 millions de tête occupe une place importante parmi les activités génératrices de revenus des éleveurs malgaches. Généralement, deux types d’élévage sont pratiqués, l’élevage naisseur et l’élevage engraisseur. Dans les élevages engraisseurs, l’objectif est d’avoir plus de poids en un temps réduit d’où l’utilisation du MPA par certains éleveurs.
Face à ce problème, toutes les parties prenantes à savoir le Ministère auprès de la Présidence en charge de l’Agriculturer et de l’Elevage par le biais de la Direction des Services Veterinaires, et de la Diretion de Développement de la Production Animale, ainsi que le Ministère de la Santé Publique par le biais de la Direction de la Santé Familiale et de la Direction des Pharmacies, des Laboratoires et de la Médecine Traditionnelle, avec les Partenaires Techniques et Financiers se sont impliqués pour trouver des solutions et les actions à entreprendre afin de lutter contre l’utilisation de ce produit dans l’élevage et assurer que le produit soit utilisé chez les cibles recomandées.
Source:SICD/DSI/MPAE
Date:20/07/2016
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